SYLVIE COTTON
Je compte construire ma communication sur la base de deux brèves expériences de résidences artistiques dans des milieux hospitaliers différents. Et aussi sur la base de la reconnaissance, dans nos existences, de la souffrance, de la peur de la maladie et de la mort. Expérience humaine universelle. Ces projets en résidence m’ont permis d’en approcher le phénomène et d’en démêler quelques ficelles sociales, affectives, émotives, mentales et philosophiques. Également, ma présence auprès de personnes en traitement de soins palliatifs m’a profondément interrogée sur la place de l’art et des artistes dans le monde extérieur à celui de sa monstration. Si, pour paraphraser John Dewey, toute expérience a le potentiel d’une expérience esthétique, je crois y avoir touché au plus près, c’est-à-dire, avoir touché le moment même où l’esprit intérieurement frisonne de la vulnérabilité humaine et de l’inépuisable créativité de la vie. Je souhaite simplement relater ces expériences et partager les réflexions qu’elles ont fait surgir.